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Le 03 février 2019, le site « franceinfo » a publié un article alarmant sur la pénurie de gynécologues médicaux exerçant sur le territoire français, lui attribuant des conséquences délétères sur la santé des femmes.
Nous déplorons que cet article taise le rôle essentiel des sages-femmes dans le suivi gynécologique.
En effet, depuis la loi Hôpital Patient Santé et Territoire de 2009, il est inscrit dans le Code de la Santé Publique que les sages-femmes sont compétent•e•s dans la réalisation de consultations de contraception et de suivi gynécologique de prévention, sous réserve d’adresser la patiente à un médecin spécialisé en cas de situation pathologique.
Les sages-femmes ont un exercice reposant notamment sur l’éducation à la santé, la prévention et le dépistage organisé, œuvrant ainsi au maintien de la bonne santé génésique et sexuelle des femmes.
Il est préjudiciable que des propos erronés soient relayés via cet article quant à la formation des sages-femmes. En effet, ces dernières suivent un cursus de cinq années où interviennent l’ensemble des professionnels de la santé génésique et périnatale.
D’autre part, insinuer que la prise en charge des femmes par les médecins généralistes et les sages-femmes serait dangereuse est inacceptable.
Plusieurs professionnel•le•s de santé sont compétent•e•s pour assurer le suivi gynécologique : médecins généralistes, gynécologues-obstétriciens et sages-femmes. Certaines compétences sont partagées, d’autres plus spécifiques ; c’est la conjugaison de l’ensemble des acteurs qui permettra d’offrir un suivi de qualité à toutes les femmes.
Nous revendiquons que chaque femme puisse choisir son praticien pour son suivi gynécologique de prévention. Ce choix ne sera réellement éclairé que si l’information reçue est loyale et complète.