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Alors que le Ségur de la santé avait pour ambition de valoriser les professionnels de santé, l’invisibilité frappe une nouvelle fois les sages-femmes. Oubliées des pouvoirs publics lors de la crise sanitaire, elles le sont encore au cours du Ségur.
Profession médicale sous un statut hybride dans la fonction publique hospitalière, les sages-femmes auront été les grandes ignorées du Ségur de la santé. Non citées dans la revalorisation des professionnels paramédicaux et des médecins, elles sont encore victimes d’un statut qui ne leur reconnaît pas la pleine légitimité du statut médical.
Également exclue du Pilier I sur les négociations salariales, les syndicats professionnels n’ayant pu y participer, les sages-femmes se voient attribuer une augmentation calquée sur celle des professions paramédicales et non-médicales et ne se voient proposer aucune perspective, niant leur engagement dans la crise mais également le rôle fondamental qu’elles occupent au quotidien.
Pourtant, l’obstétrique ne se déprogramme pas ! C’est toute la profession de sage-femme qui a été mobilisée pendant la crise du COVID-19. Les sages-femmes libérales, après avoir été oubliées dans le premier arrêté sur la distribution de masques, ont continué à travailler afin de garantir la sécurité des femmes et des nouveau-nés.
L’hôpital et les politiques de santé doivent se réinventer et les sages-femmes sont lasses d’en être exclues. Elles sont insatisfaites de leur statut et de leur positionnement. Elles sont désabusées de voir le caractère médical de leur profession ignoré.
Aussi, l’Ordre appelle les pouvoirs publics à ouvrir des négociations avec les syndicats professionnels afin d’aborder les évolutions attendues par les sages-femmes. L’invisibilité de la profession doit prendre fin avec la pleine et entière reconnaissance du caractère médical de celle-ci et la revalorisation financière qui en découle, quel que soit le mode d’exercice.