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A l’occasion de la journée mondiale de la contraception, qui se tient le 26 septembre, le bilan reste mitigé : de trop nombreuses femmes ne bénéficient pas d’un suivi régulier et les difficultés d’accès aux soins restent importantes. Afin de faire mieux, le recours aux sages-femmes doit se généraliser et d’autres pistes doivent être explorées.
Le recours aux sages-femmes
Habilitées à prescrire tout type de contraception depuis plus de 10 ans, les sages-femmes représentent un important vivier de professionnels qui peut permettre de réduire les inégalités territoriales d’accès aux soins. Ces professionnels médicaux peuvent être consultés en accès direct, c’est-à-dire sans passer par un médecin. Conventionnées avec l’Assurance maladie, les sages-femmes pratiquent peu de dépassements d’honoraires et sont ainsi facilement accessibles en termes de coûts mais également de délais de rendez-vous.
Spécialistes de la physiologie, les sages-femmes sont en mesure de dépister les pathologies, travaillant ainsi en complémentarité avec les médecins.
Créer une consultation sexuelle longue pour tous les adolescents
Depuis 2017, les jeunes filles de 15 à 18 ans peuvent avoir gratuitement accès à une consultation de contraception et de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST). Ce dispositif, encore méconnu, doit s’ouvrir aux garçons du même âge : l’universalité de cette consultation permettra ainsi de mieux protéger les hommes mais également les femmes, mobilisant ainsi tous les adolescents en faveur de leur santé sur le thème de la contraception, de la prévention et du dépistage précoce des IST. La contraception ne doit plus uniquement être à la charge des femmes.
Cette mesure permettrait également de renforcer l’implication des praticiens dans la prévention de la santé sexuelle et reproductive mais également l’égalité de l’accès aux soins des jeunes dans les différents territoires.
Gratuité de la contraception pour les 18-25 ans
Le coût de la contraception constitue un frein à son recours. Depuis 2013, la contraception est gratuite pour les jeunes filles de 15 à 18 ans, une mesure récemment étendue aux moins de 15 ans au regard de son efficacité.
Toutefois, au-delà des mineures, la tranche d’âge des 18 à 25 ans est particulièrement touchée par la précarité. A titre d’exemple, une enquête récente(1) révèle que seulement 52% des étudiantes déclarent avoir consulté un ou une gynécologue dans l’année et 12% des femmes n’ont aucun suivi gynécologique entre 20 et 23 ans.
Aussi, les jeunes de 18 à 25 ans doivent également pouvoir bénéficier de la gratuité de la contraception.
(1) Etude de juillet 2019 de La Mutuelle des Etudiants (LMDE)