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La Commission sur les données et la connaissance de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a publié le 27 juillet dernier son rapport. Cette Commission a été mise en place en juin 2015 par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, dans le cadre du programme national d’action pour améliorer l’accès à l’IVG en France. Ses objectifs : établir un constat partagé de la pratique de l’IVG en France et émettre des recommandations pour améliorer ces connaissances.
La Commission sur les données et la connaissance de l’IVG a réuni les producteurs de données, des représentants des professionnels de santé, des chercheurs, ainsi que des institutions et associations concernées par l’IVG. Elle a été pilotée par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Le rapport de la Commission, intitulé « IVG : état des lieux et perspectives d’évolution du système d’information », synthétise les travaux menés pendant un an par la Commission.
Ce rapport dresse tout d’abord un état des lieux du système d’information, caractérisé par la montée en charge, ces dernières années, des bases de données médico administratives.
Puis, la Commission souligne la richesse des informations recueillies. Ainsi, elle montre que le nombre d’IVG en France est stable depuis une dizaine d’années, avec 218 100 IVG réalisées en 2015 : les femmes de 20-24 ans sont les plus concernées, avec un taux de 27 IVG pour 1000 femmes. Les taux décroissent chez les moins de 20 ans depuis 2006 et ont augmenté pour toutes les classes d’âge chez les plus de 25 ans. Elle montre également que si les conditions d’accès à l’IVG sont globalement satisfaisantes, des difficultés persistent, en particulier chez les plus jeunes, dont les mineures sans autorisation parentale, et les femmes en grande précarité, en particulier celles en situation irrégulière.
Le rapport souligne néanmoins le besoin d’améliorer les connaissances concernant d’une part, l’adéquation de l’offre aux attentes des femmes (accessibilité géographique, délais de prise en charge, méthodes proposées et accompagnement) ; d’autre part, leur parcours compris au sens large, englobant la contraception avant et après l’IVG.
Enfin, le rapport émet une série de recommandations autour de cinq axes :
– améliorer l’information partagée, et notamment l’information fournie aux acteurs de l’IVG, dans des délais les plus réduits possible ;
– mieux répondre aux besoins d’information sur les difficultés d’accès, les parcours et les inégalités sociales ;
– améliorer la connaissance en matière d’attentes et de satisfaction des femmes concernant l’ensemble de leur parcours jusqu’au suivi post-IVG et la proposition d’une nouvelle contraception ;
– améliorer l’exhaustivité et la qualité du système d’information ;
– et renforcer le respect de la confidentialité.
Téléchargez le rapport dans son intégralité en cliquant ici.
Consultez la synthèse du rapport en cliquant ci-dessous :