Le Royaume-Uni veut moins d’accouchements à l’hôpital et favoriser les maisons de naissance

D’après les recommandations du National Institute for Health and Care Excellence (Nice), équivalent britannique de la Haute Autorité de Santé, les femmes déjà mères au moins une fois, et dont l’accouchement ne présente pas de risques prévisibles, auraient intérêt à donner naissance en présence d’une sage-femme, soit dans le cabinet de celle-ci, soit à domicile.

L’autorité britannique déclare en effet qu’ « il existe des preuves scientifiques montrant qu’un accouchement sous l’autorité d’une sage-femme est plus sûr que l’hôpital pour une femme ne présentant pas de risques de complication. Le taux d’interventions, comme le recours aux forceps ou à la péridurale, est plus bas sans que la santé du bébé n’en pâtisse ».

Sont exclues de ces recommandations :

les femmes ayant un profil à risque (plus de 35 ans, surpoids ou obésité, hypertension…),

les patientes qui ne pourraient pas bénéficier d’un transfert à l’hôpital par ambulance en cas de problème. Pour celles-ci, l’hôpital constituerait la première solution.

Pour rappel, en France, les maisons de naissance sont autorisées par la loi du 6 décembre 2013, à titre expérimental dans un premier temps. Ces structures non-médicalisées sont réservées aux femmes à bas risque obstétrical et foetal pour la grossesse et au moment de l’accouchement.

Les parturientes sont assistées par des sages-femmes dans un cadre non médicalisé, semblable à une chambre à coucher. Chaque maison de naissance doit toutefois être accolée à un hôpital disposant d’un service d’obstétrique, afin que la patiente qui aurait besoin de soins chirurgicaux en urgence puisse être transférée à l’hôpital rapidement. Les décrets relatifs à la mise en oeuvre de l’expérimentation des maisons de naissance sont toujours en attente de publication.

Pour plus d’informations :

https://www.nice.org.uk/news/article/midwife-led-units-safest-for-straightforward-births