Recherche par mots clés

Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors

Recherche par mots clés

Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
16/01/2025 Communiqués de presse

50 ans de la loi Veil : une commémoration pour aller plus loin

L’année 2024 a été marquée par des évolutions notables relatives à l’interruption volontaire de grossesse avec son inscription dans la Constitution et la possibilité pour les sages-femmes de réaliser des IVG instrumentales. Malgré cela, des freins majeurs demeurent concernant l’information, l’accès ou encore le choix de la méthode, autant d’écueils imposant des réponses claires.

En mars 2024, la France est devenue le premier pays au monde à reconnaître dans sa Constitution la liberté de recourir à l’avortement, un message puissant face aux conservatismes et remises en cause des droits reproductifs à l’échelle mondiale.

En avril 2024, une nouvelle avancée a été franchie avec la possibilité pour les sages-femmes de réaliser les IVG instrumentales. Cette mesure répond à un enjeu clé : améliorer l’accès à l’IVG en mobilisant une profession déjà très impliquée en orthogénie. Depuis qu’elles peuvent pratiquer les IVG médicamenteuses, les sages-femmes jouent un rôle essentiel dans le parcours de soin : en 2023, elles réalisaient près de la moitié des IVG médicamenteuses en cabinet.

Pour autant, ces avancées ne suffisent pas à résoudre les difficultés d’accès trop souvent rencontrées. Des obstacles perdurent, voire s’aggravent : outre la désinformation à laquelle sont confrontées de nombreuses femmes, la fermeture de maternités et la baisse du nombre d’établissements pratiquant les IVG instrumentales ont amplifié les inégalités territoriales.

On constate par ailleurs que les IVG médicamenteuses, méthode désormais utilisée pour 4 IVG sur 5, tendent à être imposées aux femmes dans certains établissements de santé, non sans conséquences sur leur vécu.

Aussi, afin de répondre à ces problématiques, le Conseil national propose que la pratique des IVG instrumentales soit possible au sein des hôpitaux de proximité et que les sages-femmes, à l’instar des médecins, puissent réaliser les IVG instrumentale en centre de santé. Ces deux mesures, en recréant une offre de proximité, limiteraient les inégalités territoriales.

Si le chemin pour l’accessibilité et la normalisation de cet acte reste encore long, le Conseil national, à l’occasion des 50 ans de la loi émancipatrice de Simone Veil, appelle de ses vœux à une nouvelle mobilisation pour l’accès à ce droit via les évolutions qu’il propose mais également au travers d’une campagne nationale sous l’égide des pouvoirs publics.