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Dans un avis publié ce 11 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande à certaines populations dont les femmes enceintes et allaitantes, les enfants, adolescents et personnes immunodéprimées, de ne pas consommer de compléments alimentaires contenant de la mélatonine.
Dans le cadre du dispositif national de nutrivigilance, des signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ont été rapportés à l’Anses. Une analyse rétrospective de ces signalements, renforcée par le niveau de consommation de ce type de compléments, a conduit l’Anses à mener une évaluation des risques potentiels pour la santé.
Sur les 90 cas d’effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine, l’imputabilité a été jugée « vraisemblable » dans 11 cas. La sévérité de ces cas était de niveau 1 (sévérité faible), à l’exception d’un cas de syndrome sérotoninergique dont la sévérité était de niveau 3 (le niveau le plus sévère étant le niveau 4, correspondant au décès).
L’analyse des cas signalés et de la littérature scientifique amène l’Agence à recommander aux personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes, aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants, aux adolescents et aux personnes devant réaliser une activité nécessitant une vigilance soutenue et pouvant poser un problème de sécurité en cas de somnolence de ne pas consommer de mélatonine sous forme de compléments alimentaires.
L’Anses rappelle également aux professionnels de santé la « nécessité de déclarer auprès du dispositif national de nutrivigilance les effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires ».