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A l’occasion de l’Assemblée générale du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, qui s’est tenue le 2 juin 2017, Marie Josée Keller, présidente de l’instance, a annoncé sa démission.
Après 38 ans d’engagement ordinal, dont onze années à la tête du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, Marie Josée Keller a souhaité « laisser la place » à un ou une nouvelle élue qui pourra « à son tour mener à bien les nombreuses actions à venir qui permettront à la profession de sage-femme de grandir encore. »
Elle tire un bilan positif de son engagement ordinal, qu’elle a consacré à professionnaliser et moderniser le Conseil national tout en travaillant à une meilleure reconnaissance de la profession de sage-femme, au profit des femmes de notre pays.
Ses mandats successifs ont été marqués par de nombreuses évolutions pour les sages-femmes, faisant des membres de cette profession des acteurs clés dans le paysage médical français.
Au cours de la dernière décennie, les sages-femmes ont ainsi vu leur rôle évoluer dans des sphères aussi variées que l’acupuncture obstétricale – qu’elles sont autorisées à pratiquer dès 2008 – la PMA ou encore la recherche médicale, des évolutions actées à travers la loi de bioéthique de 2011.
C’est toutefois la possibilité pour les femmes d’être suivies par une sage-femme hors de la grossesse qui symbolise le mieux l’évolution de la profession. En effet, à l’occasion de la loi HPST en 2009, les compétences des sages-femmes ont été historiquement étendues, leur donnant la possibilité de réaliser le suivi gynécologique de prévention et de prescrire toutes les contraceptions aux femmes en bonne santé.
La loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a consacré le rôle de la profession auprès des femmes tout au long de leur vie et quelle que soit l’issue de leur grossesse, en leur permettant de prescrire les IVG médicamenteuses, mais également auprès d’un cercle plus large avec la prescription des substituts nicotiniques et la vaccination de l’entourage de la femme enceinte et du nouveau-né.
Enfin, la volonté du Conseil national de voir l’offre de soins en périnatalité se développer en France s’est concrétisée avec l’entrée en vigueur de la loi autorisant l’expérimentation des maisons de naissance en décembre 2013, pour laquelle l’instance s’était largement investie.
Le rôle que peuvent jouer les sages-femmes pour l’accompagnement des femmes et la défense de leurs choix et de leurs droits constitue le fil rouge de la carrière professionnelle et de l’engagement ordinal de Marie Josée Keller : « Dès mes premiers pas dans la vie active, témoin du traitement dont étaient victimes les femmes et les sages-femmes, je me suis engagée à ce que notre profession reprenne sa place et à ce que les femmes soient respectées et traitées avec compétence, humanité et empathie. »
Marie Josée Keller assumera la plénitude de ses fonctions jusqu’au 1er juillet 2017, date à laquelle sa démission sera effective et où le poste de représentant(e) du secteur II, qu’elle occupera jusque-là, sera vacant.
Les élections pour choisir le ou la nouvelle représentante de ce secteur se tiendront le 21 septembre puis une élection interne aura lieu le 5 octobre afin de désigner le nouveau bureau du Conseil national. Jusqu’à cette date, l’intérim sera assuré par Marianne Benoit Truong Canh, vice-présidente de l’instance.