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La commission de l’aménagement du territoire du Sénat a rendu un rapport fin novembre afin de faire un bilan sur les inégalités territoriales d’accès aux soins. Les parlementaires appellent notamment à s’appuyer davantage sur les compétences des sages-femmes.
Dans le cadre d’un droit de suite à une précédente mission d’information de la commission de l’aménagement du territoire, les Sénateurs ont, dans un nouveau rapport, réitéré l’urgence d’agir de manière massive afin de lutter contre l’aggravation des difficultés d’accès territoriales aux soins.
Si le constat de l’urgence de la situation est partagé par les autorités publiques, le Sénat regrette que le gouvernement n’ai pas mis en place une réelle stratégie nationale et des mesures fortes. Ils estiment ainsi que les mesures incitatives à l’installation des professionnels de santé dans les déserts médicaux ne remplissent pas leurs objectifs. Dès lors, la commission de l’aménagement du territoire appelle à un changement de paradigme et à la mise en place d’une régulation de l’installation pour les médecins généralistes.
Les parlementaires demandent aussi l’accélération des mesures afin d’augmenter le temps médical. Ils proposent notamment de renforcer le développement des assistants médicaux et de simplifier les obligations administratives en accompagnant mieux l’installation.
Le Sénat appelle d’autre part à s’appuyer davantage sur les compétences des autres professionnels de santé et notamment les sages-femmes. S’alignant ainsi sur les positions des instances représentatives de la profession, il propose de supprimer les listes limitatives de prescription afin de simplifier les parcours de soins. De manière plus globale, le Sénat invite le gouvernement à rationaliser le cadre d’exercice de la profession en modifiant le statut des sages-femmes au sein des maternités publiques afin de permettre un réel exercice mixte.
Le rapport souligne également la méconnaissance des compétences de la profession par le grand public et demande ainsi la mise en place d’une campagne de sensibilisation sur les compétences des sages-femmes.
Enfin, les sénateurs se sont penchés sur la formation des professionnels de santé. Ils ont analysé l’aspect négatif de la déterritorialisation des études de santé sous le double effet de la réforme du post-bac et de la première année des études de santé. Ils appellent à revoir immédiatement les modalités de validation de la LAS mais également à permettre davantage aux étudiants d’aller dans les déserts médicaux en diminuant les couts de stage et en ouvrant des antennes de facultés de santé dans les villes moyennes.