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Le 20 juillet 2017, Marlène Schiappa, la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé avoir demandé un rapport sur les violences obstétricales au Haut conseil à l’égalité (HCE) entre les hommes et les femmes. Pour le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, ce sujet essentiel doit impérativement être étudié.
Au cours des derniers mois, les témoignages de femmes sur le vécu de leur grossesse ou de leur accouchement se sont multipliés, faisant émerger le sujet des « violences obstétricales ». Si la définition de ce terme est aujourd’hui sujette à débat, le ressenti des femmes ne doit en aucun cas être nié ou minimisé.
Aussi, le rapport annoncé par Marlène Schiappa sur ce thème apparaît comme une nécessité, auquel doivent être associés les usagers et tous les professionnels de la naissance au premier rang desquels les sages-femmes, qui pratiquent plus de la moitié des accouchements en France.
Pour le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, la problématique des violences obstétricales est directement liée à la place accordée aux patientes, au temps qui leur est prodigué et à la qualité du dialogue entre celles-ci et les soignants.
La majorité des professionnels concernés a à cœur d’offrir aux femmes un accompagnement de qualité. Toutefois, les conditions dans lesquelles ils exercent et l’organisation actuelle dans les maternités (sous-effectif, surcharge dans les salles de travail…) ne sont pas sans conséquence sur la qualité de cette prise en charge.
Ainsi, dans les pays où les patientes peuvent bénéficier de l’accompagnement de sages-femmes dans de bonnes conditions, le nombre d’interventions (épisiotomies, extractions instrumentales) diminue et la satisfaction des femmes est plus élevée .
Aussi, l’Ordre des sages-femmes espère que l’élaboration de ce rapport constituera une occasion de définir de façon plus précise le sujet des violences obstétricales, d’identifier les axes d’amélioration pour y remédier et de repenser de façon globale l’organisation des maternités, en leur allouant notamment les moyens humains nécessaires et en donnant aux femmes la place centrale qui leur est due lors de leur grossesse et de leur accouchement.