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Après une saisine de la Direction générale de la santé (DGS) en février 2018, la Commission technique de vaccination (CTV) de la Haute Autorité de santé (HAS) a publié ses recommandations sur l’extension des compétences des professionnels de santé en matière de vaccination contre la grippe saisonnière : l’agence se prononce en faveur d’une extension des compétences des sages-femmes, des infirmiers et de certains pharmaciens dans la vaccination anti-grippale.
La HAS souhaite que la vaccination anti-grippale puisse être proposée et réalisée par les sages-femmes, les infirmiers et certains pharmaciens à tous les individus de plus de 18 ans dès lors qu’ils sont éligibles aux recommandations vaccinales. Cette nouvelle compétence donnerait ainsi la possibilité aux sages-femmes de vacciner les hommes.
La HAS souhaite une mise en œuvre simplifiée et coordonnée ainsi qu’un suivi renforcé, « qui contribueraient à délivrer des messages plus clairs à destination des usagers » mais aussi « à valoriser la complémentarité des professionnels de santé en matière de vaccination ». Elle préconise donc, dans un souci d’harmonisation des publics ciblés entre professionnels de santé, de définir des populations éligibles à la vaccination en se fondant sur les recommandations vaccinales anti-grippales.
L’agence demande également un renforcement des exigences en termes de formation, de traçabilité de la vaccination et de suivi de l’impact de cette extension de compétences. Elle souhaite une formation et une mise à jour régulière des connaissances en vaccinologie ainsi qu’un partage de l’information sur l’acte vaccinal entre l’ensemble des professionnels de santé.
La HAS préconise ainsi la mise en place d’un outil unique de traçabilité informatisé et partagé, soulignant que les nombreux supports de traçabilité existants (carnet de santé, carnet de maternité, dossier médical personnel, dossier pharmaceutique, carnet de vaccination électronique) ne favorisent pas une traçabilité efficace pour l’usager et les professionnels.
La HAS recommande également de multiplier les lieux possibles de vaccination où les usagers sont déjà amenés à rencontrer des professionnels de santé : cabinets médicaux, services hospitaliers ou encore établissements médico-sociaux.
Pour l’heure, ces recommandations ne s’appliquent pas, leur entrée en vigueur devant être précédée de l’adoption de textes de loi encadrant ces nouvelles compétences.
Enfin, il est à noter que la HAS rendra un nouvel avis début 2019 sur la possibilité pour les sages-femmes, les infirmiers et les pharmaciens de réaliser d’autres vaccinations.