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Dans le cadre de la proposition de loi visant à renforcer le droit à l’avortement, les députés ont étendu le délai d’accès à l’IVG à 14 semaines, supprimé la double clause de conscience et permis aux sages-femmes de pratiquer les IVG instrumentales dans la limite des 10 semaines. Cette proposition avait recueilli l’approbation de la profession lors de la consultation Ségur menée en juin dernier par le CNOSF.
Plus de 10 heures de débat ont été nécessaires pour aboutir à l’adoption de ces mesures, qui ne sont pas définitives : en effet, le texte doit encore passer devant le Sénat, vraisemblablement avant la fin de l’année, et le Comité consultatif national d’éthique, saisi par le Gouvernement, doit rendre un avis sur celui-ci courant novembre.
Lors des discussions, certains parlementaires ont démontré, à travers leurs propos, une méconnaissance des compétences la profession, illustrant l’invisibilité dénoncée par les sages-femmes. Contrairement à ce qui a pu être dit, les sages-femmes exercent en toute autonomie, réalisent quotidiennement des actes chirurgicaux et endo-utérins (épisiotomies, sutures, révision utérine…) et accompagnent les femmes dans leur grossesse, quelle qu’en soit l’issue.
Pour autant, ces débats auront permis de mettre en lumière la profession de sage-femme : de nombreux députés ont profité de cette opportunité pour rappeler le caractère médical de la profession et son importance. Interpelé par l’Ordre depuis plusieurs mois, ils ont ainsi relayé la colère des sages-femmes quant à leur invisibilité et à leur déception à l’issue du Ségur de la santé.