Recherche par mots clés
Recherche par mots clés
Mes chères consœurs, mes chers confrères,
L’année qui vient de s’achever aura représenté une épreuve inédite, particulièrement pour les professionnels de santé.
La crise sanitaire que nous traversons a rappelé que la santé constituait un socle indispensable à toute société et que notre système de soins, héritage du Conseil national de la résistance, représentait un bien commun précieux qui devait à tout prix être préservé.
Au printemps 2020, alors que notre pays se confinait et comptait ses morts, les demandes des professionnels de santé, jusque-là ignorées ou marginalisées, ont pris tout leur sens : oui, la rentabilité n’avait pas sa place dans la santé ; oui, la baisse des effectifs avait des conséquences délétères ; oui, les professionnels de santé méritaient d’être mieux considérés pour leurs métiers, si exigeants.
Malheureusement, ceux qui étaient applaudis tous les soirs sont redevenus inaudibles lorsqu’il a été question de concrétiser leurs demandes. Les sages-femmes font partie de ces professionnels, déçus par les réponses peu ambitieuses qui leur ont été apportées.
Le Ségur de la santé les aura laissés dans l’entredeux qui caractérise leur positionnement dans le monde de la santé et a aiguisé leur impatience, comme en atteste le mouvement de grève auquel participeront sages-femmes et étudiants sages-femmes le 26 janvier. La profession demande une reconnaissance de son rôle, accompagnée d’une revalorisation salariale et d’une augmentation des effectifs dans les maternités.
Lorsque le Conseil national a interrogé la profession sur ses attentes et ses besoins lors des prochaines semaines, c’est cette demande qui est arrivée en tête, révélant l’urgence d’y répondre.
L’année 2021 sera décisive : j’ai l’espoir que nous parvenions collectivement à surmonter cette épidémie et que la santé et les professionnels qui la portent soient considérés à leur juste valeur. Je souhaite également que l’année à venir signe enfin une évolution pour la prise en charge des femmes et de leur santé et, en conséquence, apporte une plus grande reconnaissance, si méritée, à notre profession.