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L’Ordre des sages-femmes a été instauré par l’ordonnance du 24 septembre 1945 du Général de Gaulle, concomitamment avec l’Ordre des médecins et l’Ordre des chirurgiens-dentistes. Dans la continuité de la création de cette instance, le code de déontologie de la profession a été établi par le décret du 30 septembre 1949.
Si on compte aujourd’hui sept professions de santé réglementées rattachées à un Ordre, les premières à être dotées ont été les professions médicales, auxquelles appartiennent les sages-femmes, au même titre que les médecins et les chirurgiens-dentistes.
Toutefois, la présidence de l’Ordre des sages-femmes a été attribuée à un médecin, gynécologue-obstétricien, révélant ainsi le positionnement compliqué de cette profession alors exclusivement féminine. Il faudra attendre 1995, sous l’impulsion de Simone Veil, pour que la législation évolue et qu’une sage-femme puisse enfin présider le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes et les instances ordinales départementales et interrégionales.
L’histoire de l’Ordre des sages-femmes est ainsi particulièrement symbolique de la place des femmes dans notre société mais également de celle des sages-femmes dans le monde de la santé et du lien de subordination injustifié qui existent entre celles-ci et les autres membres des professions médicales.
Ce n’est donc qu’à la fin du 20ème siècle que les sages-femmes prennent véritablement les rênes de cette instance régulatrice et fondamentale qu’est l’Ordre des sages-femmes.
Le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes s’attache depuis à faire évoluer la profession et engage de nombreuses actions afin de remplir sa mission première : garantir la qualité des soins que reçoivent les patients.
Ainsi, sous l’impulsion de ses différentes présidentes, les compétences des sages-femmes se sont progressivement élargies afin de répondre au mieux à des enjeux majeurs de santé publique.
Dès 2004, le rôle des sages-femmes dans le suivi de la grossesse et l’accouchement est mieux reconnu et, en 2009, grâce à l’implication majeure de l’Ordre, les sages-femmes sont autorisées à pratiquer des consultations de suivi gynécologique de prévention et à prescrire une contraception à toutes les femmes en bonne santé. C’est pour répondre à la problématique de nombreuses femmes n’ayant pas de suivi que ces mesures ont été adoptées.
En 2013, après plusieurs années d’engagement de l’Ordre, la loi permettant l’expérimentation des maisons de naissance est adoptée, répondant à l’attente de nombreuses femmes et ouvrant ainsi la voie à des modes de prise en charge différents pour le suivi de la grossesse et l’accouchement.
En 2016, à l’occasion de la loi de modernisation de notre système de santé, l’Ordre des sages-femmes s’engage encore pour une extension des compétences de la profession. Les sages-femmes ont ainsi été autorisées à prescrire les substituts nicotiniques et à vacciner l’entourage de la femme enceinte et du nouveau-né, confirmant leur rôle majeur d’acteurs de la prévention. A travers cette loi, les sages-femmes ont également été autorisées à prescrire les IVG médicamenteuses, offrant ainsi aux femmes un meilleur accès à ce droit fondamental.
Ces engagements forts démontrent que l’Ordre des sages-femmes, bien au-delà de sa mission régulatrice, se donne pour objectif de permettre aux femmes de faire valoir leurs droits et leurs choix – qu’ils concernent une contraception, une IVG, une grossesse ou un accouchement – grâce à la profession de sage-femme.